Revue pour Prey (2017). Jeu pour PC, PlayStation 4 et Xbox One, le jeu vidéo est sorti le 05/05/2017 La version pour Xbox One est sorti sur 18/05/2017
L'espace extra-atmosphérique a toujours été une grande source d'inspiration pour les écrivains, réalisateurs et développeurs de jeux vidéo et au fil des ans, les soi-disant opéras spatiaux ont largement démontré à quel point le public semble également être très intéressé par les aventures se déroulant dans les profondeurs de l'univers. D'autre part, la découverte de l'inconnu est une particularité enracinée dans les profondeurs de l'âme humaine et fantasmer sur ce qui pourrait être caché dans d'autres planètes et systèmes solaires aide à atténuer la frustration découlant de ne pas pouvoir explorer, découvrir, savoir leur.
L'inconnu peut cependant aussi cacher de nombreux écueils et de nombreux travaux se sont développés à partir de cette hypothèse horreur de science-fiction comme Alien, Predator, Quake, Dead Space et bien d'autres. Le dernier à être ajouté à cette longue liste est la nouvelle aventure à la première personne (FPA désormais) développée par le célèbre Arkane StudiosIl est Prey, un redémarrage du titre original de 2006 qui a été développé pour la première fois à Studios de tête humaine.
Où t'ai-je déjà vu?
Une fois le gamepad tenu, l'incipit avec lequel le joueur est introduit dans le monde de Prey est parmi les plus classiques du genre: nous sommes sur une station spatiale qui gravite dans l'orbite de la Lune, Talos I, et en raison d'une expérience qui a mal tourné, les créatures extraterrestres mortelles nommées Typhon ils se sont libérés et ont commencé à faire des victimes parmi la population vivant dans la structure. Le protagoniste de ce cauchemar éveillé est Morgan Yu, le plus jeune fils de la puissante famille Yu qui gère toute la station pour le compte de la mystérieuse société TranStar. Malgré sa lignée, Morgan a fait l'objet pendant trois ans de nombreuses expériences basées sur les neuromods, des greffes cérébrales capables d'augmenter les capacités physiques et mentales de ceux qui les utilisent, au détriment de la mémoire.
En fait, s'ils sont retirés, les neuromods provoquent la perte de souvenirs jusqu'au moment précédant leur installation et cela a conduit le malheureux Morgan à ne se souvenir absolument rien des trois années passées comme cobaye. Une fois sorti de cette boucle par ailleurs infinie, Morgan se retrouve alors au milieu d'une urgence sans savoir où il se trouve ni les personnes qui pourraient être utiles. La seule voix qui le guidera dans les ténèbres de l'espace est Janvier, une intelligence artificielle qu'il a lui-même conçue et qui a pour mission de l'aider dans son évasion.
Sans trop en faire le tour, le sentiment que beaucoup de joueurs ressentiront en assistant à la première heure de jeu est celui de n'avoir devant eux ni plus ni moins qu'une copie de Bioshock mis dans l'espace; Heureusement, cependant, après les premières étapes, on se rend compte à quel point à la fois narrativement et ludique cette Prey est en fait une œuvre avec sa propre personnalité. L'aventure est pleine de rebondissements, de mystères et de doubles jeux et de nombreux problèmes éthiques non négligeables seront également traités qui auront la capacité de mettre le joueur devant des choix tout sauf simples. En revanche, c'est Arkane Studios dont nous parlons, une équipe qui nous a offert les deux excellents Dishonored et Dishonored 2 et qui a fait appel à la collaboration du monstre sacré. Chris Avellone pour esquisser l'intrigue de sa dernière création.
Les ambiances, voire celles qui rappellent Bioshock. Le titre développé par Jeux irrationnels mais il faisait référence à son frère aîné System Shock, qui à son tour a ses racines dans ce chef-d'œuvre d'horreur nommé Étranger. Par conséquent, même à Prey, nous serons obligés d'errer dans des environnements abandonnés à la hâte dans lesquels un lambeau de la vie quotidienne semble encore entrevoir mais qui en réalité ne sont peuplés que de cadavres dégradés et de créatures extraterrestres qui veulent prendre possession de notre corps. . Impuissance, désolation, mélancolie et terreur: un mélange d'émotions que ceux qui connaissent les œuvres mentionnées ci-dessus savent à quel point cela peut être incroyablement fascinant.
Évolution naturelle
Prey n'est donc pas un titre qui peut être tenu pour acquis et cela concerne non seulement la composante narrative mais aussi la gameplay. Les premiers pas du joueur dans la station Talos I seront assez difficiles à digérer: Morgan n'a aucune compétence, se déplace lentement et même cibler l'insaisissable Typhon semble parfois être une entreprise titanesque. L'installation des neuromods, cependant, entraînera une véritable transformation du titre qui, après un début quelque peu maladroit, commencera à se dérouler sans heurts comme du pétrole jusqu'au bout. Qu'il s'agisse d'un choix de design ou d'un pur hasard, peu importe, l'évolution du personnage qui se traduit par conséquent par une fluidité croissante du gameplay parvient à créer un sentiment d'implication que peu d'autres titres peuvent se vanter.
Tout commence par une simple clé à molette, le danger croissant des ennemis obligera cependant les joueurs à lutter avec les techniques de survie les plus bizarres rendues possibles par une gamme d'armes et de compétences résolument atypiques et une interactivité remarquable des environnements. C'est là qu'émerge toute la composante «aventure» de Prey: un gameplay hautement interactif et la résolution des confrontations sans nécessairement impliquer d'armes à feu rendent le jeu plus proche de titres comme The Legend of Zelda plutôt que des tireurs tels que Halo ou Call of Duty. Si vous ajoutez à ce qui vient d'être dit un structure niveaux discrètement complexes, un peu de retour en arrière, un système profond de développement de compétence et beaucoup, beaucoup l'artisanat vous vous rendrez compte que le titre Arkane Studios a très peu de "shooter".
Une beauté décadente
Parmi les aspects les plus réussis de la série Dishonored, il y a sans aucun doute le secteur artistique: non seulement les deux chapitres affichent un design original et ambitieux, mais ils peuvent également compter sur une bande-son du plus haut niveau. Comme le dit le dicton, il n'y a pas deux sans trois, et même la nouvelle Prey parvient à sortir de la foule en fusionnant plusieurs styles apparemment très différents en son sein. En nous promenant dans la gare de Talos I, nous rencontrerons des zones au style fastueux Art Déco, d'autres qui mettent en évidence les origines soviétiques de la structure et enfin certains qui sont beaucoup plus proches des traits stylistiques issus de la science-fiction classique. Pour s'occuper de la bande-son on retrouve le même compositeur du nouveau Doom, Mick Gordon, dont la main est reconnue en plus de quelques étapes tout en conservant une identité qui lui est propre par rapport au shooter id Software qui fait monter l'adrénaline.
La réalisation purement technique est également bien faite, avec de gros réglages riches en détails d'écran, mais il faut dire que parfois la version modifiée du CryEngine utilisé par Arkane montre de légères incertitudes qui heureusement n'affectent pas trop le gameplay réel du titre.
Avec le redémarrage de Prey, Arkane Studios a une nouvelle fois démontré sa capacité à créer un univers complexe, fascinant et pourtant extrêmement agréable à jouer. La terrifiante aventure de Morgan Yu conduit le joueur à se heurter à un ennemi qui semble être sorti du pire des cauchemars, qui n'est pourtant rien de plus qu'un moyen de mettre en lumière toute la cupidité et la nature ambiguë de l'être humain. Bref, Prey est un jeu vraiment remarquable, une surprise agréable et inattendue que tout amateur de science-fiction ne pourra manquer.
► Prey (2017) est un jeu de type Adventure-Shooter développé par Arkane Studios et édité par Bethesda pour PC, PlayStation 4 et Xbox One, le jeu vidéo est sorti sur 05/05/2017 La version pour Xbox One est sorti sur 18/05/2017
